Est-il possible d’accepter la souffrance d’un seul individu ?

Publié le 22 Novembre 2019

Devrions-nous nous réjouir si une majorité d’êtres humains qui vit sur terre connaissait le « bonheur » et une minorité le « malheur » ? S’il y avait un « jugement dernier » qui condamnerait un seul individu au « feu éternel » et promettrait à tous les autres la béatitude perpétuelle, qui pourrait donc se satisfaire de cette situation ?

Quelle est la valeur du bonheur de la « majorité » ? Une société qui tenterait de maximiser le plaisir et de minimiser le déplaisir de la majorité ne se fourvoierait-elle pas ? Cette « majorité » n’est-elle pas qu’une abstraction ? Celui ou celle qui souffre n’est-il pas la seule réalité ?

Même si l’unique damné avait commis plus de « mal » que tous les autres, peut-on dire qu’un seul être humain mérite l’affliction ? Qu’est-ce que cette idée de « mérite » ? Qu’est-ce que la culpabilité ? Une personne peut-elle se laver les mains d’un seul crime commis depuis que l’humanité existe ? Si une personne est punie, pourquoi chacun ne l’est-il pas avec elle ?

La souffrance d’un individu n’est-elle pas la souffrance de tous ? Si une personne est « éliminée », mon corps n’est-il pas amputé ? Si une personne s’enfonce dans le mal comme dans des sables mouvants, ne tire-t-elle pas avec elle le monde entier ? Peut-on se permettre de négliger une seule personne ?

Qu’est-ce que la personne unique, celle qui souffre, qui est consciente et qui est capable d’aimer ? La sacrifierons-nous aux « grands nombres » ?

 

Rédigé par L'utopique romantique

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