Le fantôme de l’ancien moi qui nous empêche de vivre

Publié le 1 Août 2018

Le fantôme de l’ancien moi qui nous empêche de vivre

Certains d’entre nous peuvent arriver à un moment de leur vie où ils prennent conscience que l’écart entre le masque social qu’ils portent et ce qu’ils sont au fond d’eux est immense. Encore, faut-il qu’ils aient un minimum de conscience de ce qu’ils sont au fond d’eux. Très peu de personnes ont le courage d’aller explorer leur monde intérieur à cause de leur peur, justifiée par ailleurs, de tomber nez-à-nez avec leurs démons.

Mais pour ceux qui font un cet immense travail de l’introspection et qui sont arrivés à se connaître ne serait-ce qu’un petit peu, alors la vie en société devient un supplice. Ces individus courageux ressentent un profond déchirement entre le rôle que les autres souhaitent qu’ils continuent à jouer et leur être authentique dont ils ont commencé à prendre connaissance. Ce rôle qu’ils jouent au quotidien leur pèse de plus et plus. L’image déformée que les autres leur renvoient et la pression que ces autres exercent pour qu’ils se conforment à cette image provoquent d’horribles sentiments de honte et d’emprisonnement.

Quand le besoin d’authenticité s’empare de vous, il est un tyran sans merci. Il exige que vous fassiez les changements nécessaires dans votre vie afin d’avoir une cohérence plus grande entre votre personnalité extérieure et intérieure. Vous avez parfois enfin de couper les ponts avec les gens qui vous entourent car vous sentez qu’ils veulent vous retenir et qu’ils veulent que vous continuiez d’habiter le cadavre de votre ancien moi. Vous avez envie de repartir de zéro, d’être n’importe où ailleurs que là où vous êtes. Dans les évangiles, le Christ dit « Un prophète n'est méprisé que dans sa patrie, parmi ses parents, et dans sa maison ». C’est parce que ce sont ceux qui croient vous connaître qui vous empêchent le plus de devenir vous-mêmes.

Certaines personnes partent vivre à l’étranger ou plus généralement quittent leur milieu social dans ce but : échapper à la pression de leurs proches et ceux qui sont censés être leurs « pairs » afin de se construire une nouvelle identité à partir de cette nouvelle connaissance qu’ils ont d’eux-mêmes. Mais certains restent encore bloqués longtemps dans leur ancienne vie, ils ressentent un profond désespoir car ils se sentent bloqués et ils aimeraient rencontrer quelqu’un qui saurait mieux comprendre qui ils sont vraiment et leur potentiel. C’est un état où dominent les sentiments d’emprisonnement, d’étouffement, de découragement et où grandit peu à peu un immense besoin de se libérer de ses chaînes.

Il arrive un moment dans le processus de prise de conscience où l’on ne peut plus revenir en arrière. Nous ne pouvons plus retourner à notre ancienne vision de la vie et de nous-mêmes. Celle-ci est véritablement morte et enterrée. Et même si notre entourage invoque sans cesse son fantôme, nous sommes confrontés à ce choix : habiter notre nouvelle peau ou mourir.

Rédigé par L'utopique romantique

Publié dans #Être ou ne pas être

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