Le culte de l’apparence qui favorise les « loups déguisés en agneaux »

Publié le 17 Septembre 2018

Aujourd’hui, il y a une immense confusion dans l’esprit de la plupart des gens. Ce qui se passe c’est qu’ils ne voient le mal que quand il est flagrant. Cela a quelque chose de rassurant de se dire que l’on peut localiser le mal, de se dire qu’il est par exemple dans les auteurs d’attentats terroristes, chez les criminels, chez les dictateurs ou les hommes et femmes politiques d’extrême droite. Mais ils seront incapables de voir le mal chez leur « gentil garçon » qui harcèle un autre élève de sa classe dès que ses professeurs ont les yeux tournés ou bien chez le brillant manager en entreprise dont les subordonnées sont tous mystérieusement arrêtés pour dépression.

On commence à brosser le portrait des personnes que l’on appelle les « psychopathes à col blanc ». Ce sont des psychopathes au même titre que ceux qui commettent des meurtres, c’est-à-dire qu’ils n’ont pas de conscience morale et ils n’éprouvent pas de compassion pour autrui, mais à la différence des psychopathes criminels, ils sont socialement intégrés. Ils arrivent même aux postes les plus élevés de notre société car ils mettent leur immoralité au service de leur réussite car ils n’auront pas cette conscience morale et cette compassion pour mettre des limites à leur ambition. Ces personnes sont charismatiques et font donc d’excellents commerciaux et politiciens.

Comme les « psychopathes à col blanc » sont charmeurs, ils sont particulièrement doués pour se faire « donner le Bon Dieu sans confession » et ils sont aimés et admirés. Ils n’attirent donc pas les soupçons et il arrive très souvent que l’on prenne leur défense et que l’on culpabilise leurs victimes. Un jour ou l’autre cependant, ils finissent par être démasqués. Mais ils savent tellement bien comment manipuler autrui qu’ils arrivent à mener de nouveau leur petit manège dans un nouveau contexte.

Notre société d’aujourd’hui qui voue un culte à l’apparence et qui méprise la sensibilité et la préoccupation morale favorise la réussite de ces individus amoraux. Mais elle rejette un autre groupe d’individus : ceux qui sont justement sensibles, idéalistes, souvent excentriques, réellement intelligents et préoccupés par les questions morales. Ces individus sont même considérés comme « malades » par notre société car leur ils sont inadaptés dans un contexte qui exigent d’eux qu’ils soient durs, froids, insensibles, qu’ils désavouent leurs valeurs et qu’ils prétendent être ce qu’ils ne sont pas.

Mais ne serait-ce pas ce second groupe d’individus qui seraient les mieux à même de guider les autres si ceux-ci prenaient la peine de les écouter et de les considérer ? Quand notre société apprendra à voir au-delà des apparences, quand elle recherchera l’authenticité et la vérité, alors elle mettra à des postes à responsabilité des personnes qui feront beaucoup de bien. Mais les peuples seront-ils cependant un jour capables de ce discernement, de démasquer le « loup habillé en agneau » et d’écouter le « sage qui a l’apparence d’un fou » ?

Rédigé par L'utopique romantique

Publié dans #Indépendance d'esprit

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